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Mary en Australie : Blog de voyage

~TASMANIE - CHAPITRE I ~

26 Avril 2018 , Rédigé par Mary Kaori

Je me suis enfin décidée à écrire. Ça a été une vraie aventure depuis mon arrivée en Tasmanie et j’ai difficilement trouvé le temps et la motivation d’écrire. Je ne pensais pas rester aussi longtemps sur l'île, mais je me suis laissée porter par le voyage et ses aléas. Travail en fermes, road trips et rencontres ont rythmé ma route.

 

Un "résumé" de mon aventure pendant à peu près les deux premiers mois en Tasmanie...

 

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
~TASMANIE - CHAPITRE I ~
~TASMANIE - CHAPITRE I ~
~TASMANIE - CHAPITRE I ~
~TASMANIE - CHAPITRE I ~

[Instant Wikipédia]

 

La Tasmanie est donc l'un des 6 Etats australiens. Sa superficie est de 68 400 km2, soit plus grand que la Suisse et deux fois plus grand que la Belgique. (Donc c'est une île plutôt assez balaise !). Elle compte plus de 520 000 habitants et sa Capitale est Hobart, avec plus de 230 000 habitants.

 

La Tasmanie fut baptisée « État naturel » (Natural State) et « Île de l'Inspiration » (Island of Inspiration), en référence à son environnement naturel riche et préservé. Plus d'un tiers du territoire de la Tasmanie est d'ailleurs classé en réserves naturelles, parcs nationaux et sites du patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

Et parmi les premiers explorateurs de l'île au 18ème siècle, il y avait des Français ! Ils seraient sûrement fiers de savoir que des siècles plus tard, les Français seraient aussi nombreux à venir visiter et travailler sur l'île !

 

Bref, revenons à nos moutons ! (Qui sont plus de 2 millions en Tasmanie)

 

 

Arrivée au Little Devil Backpackers

 

Je suis donc arrivée le 3 janvier à Hobart. Malade et chargée comme une mule, je rejoignais un ami que j’avais rencontré à Brisbane, qui m’avait parlé de ce working hostel appelé le Little Devil Backpackers à Huonville, à environ 40 mn d’Hobart. Ils avaient des contacts avec des fermes aux alentours et la saison des cerises avait commencé, ce qui tombait à pic vu que j’étais plutôt à court d’argent…

 

Ha non, il faut encore que je vous parle d'autre chose.. une petite explication (ou plutôt rappel pour ceux qui me lisent attentivement) sur le boulot en ferme... Comme j’en ai parlé dans mon article précédent, l’Australie est un peu un eldorado pour les backpackeurs. On obtient un an de visa avec la possibilité d’avoir une deuxième année si on réalise 88 jours de travail en fermes. Bon il y a aussi le bâtiment et quelques autres rares domaines pris en compte, mais principalement ce sont les fermes. Brocoli, chou-fleur, pommes de terre, raisin, pommes, framboises, fraises, cerises, etc, nombre sont les fermes qui proposent du boulot, en fonction des saisons de l’année. On appelle donc faire du « picking » quand on ramasse les fruits ou légumes (et donc les « pickers » ceux qui ramassent) ou encore du « packing » quand on trie et emballe les fruits. Le packing est souvent payé à l’heure alors que le picking et plutôt payé au rendement. (C’est à dire qu’on est payé en fonction de la quantité de fruits ou légumes ramassés). Ça vous donne déjà une petite idée de l’envers du décor !

 

Des milliers de jeunes qui viennent souvent de villes et/ou de pays riches, majoritairement diplômés et avec de belles expériences professionnelles… se retrouvent à bosser comme des acharnés dans des fermes perdues en campagne, dans la terre, à respirer de la poussière toute la journée et à se bousiller la santé. Ça à l’air fou vu comme ça, mais c’est le prix à payer pour avoir le droit à une deuxième année dans le pays. Et si autant le font, c'est que l'Australie doit bien en valoir la peine !

 

Pour ma part, je n'ai jamais cherché à faire mes jours de ferme vu que je ne pensais pas rester plus d'une année. Mais après avoir galérer pour trouver du boulot à Brisbane et arrivant à court d'argent, il ne me restait plus beaucoup de choix de travail...

 

Bref, revenons cette fois pour de bon à mon histoire. J’arrive donc à Hobart. Je prends deux bus pour arriver à Huonville, une ville paumée en campagne. Le gérant du Little devil vient me chercher à l'arrêt de bus (et heureusement, je n'avais aucune envie de marcher avec mes 24 kg sur le dos) et m’amène jusqu’à l’auberge. L’établissement ne payait vraiment pas de mine, situé en bord de route entre une vielle station essence et un garagiste, indiqué avec un vieux panneau rouillé « Little Devil Backpacker ».

 

Je me dirige vers la réception où je rencontre Val, la 2ème gérante. Une femme d’une cinquante d’année, un peu froide et directe aux premier abord. Elle me fait remplir des papiers, je paye ma caution et puis elle me demande « tu veux travailler n’est ce pas ? » je réponds que oui évidemment, m’attendant à ce qu’elle me mette sur une liste... mais elle me dit : « Très bien, tu commences demain, ça te va? Rendez-vous ici à 8h, on t’emmènera ». Ha bon d’accord ! Moi qui comptais prendre quelques jours de repos histoire de faire la transition et surtout soigner ma crève.. C'était loupé !

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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Il n’y avait plus de lits dispos en dortoirs alors j’ai pris une place en camping. Je me suis retrouvée dans un grand champ de tentes toutes collées les unes aux autres... à côté il y avait un bâtiment avec une immense cuisine, et dehors un espace avec des vieux canapés... Tout faisait vieillot et poussiéreux, avec des bouteilles d’alcool et des mégots qui traînaient un peu partout.. C’était plutôt désertique, tout le monde devait être au boulot.. Enfin, c’était carrément sinistre. Et crade. Je me suis dit: mais qu’est ce que c’est que cet endroit ?  Combien de temps je vais devoir rester dans ce taudis?  C’est sûr qu’après 3 mois passés dans le confort de la maison de Dilsah à Brisbane, c'était pas le même décor !

 

Vers 16h tout le monde est revenu du boulot, et l’endroit est devenu beaucoup plus animé. J’ai donc revu mon pote de Brisbane, et j’ai un peu fait la connaissance des autres backpackeurs. Il y avait énormément de Français parmi eux, comme j’allais d'ailleurs en rencontrer beaucoup par la suite en Tasmanie... Je dirais que c’était la 2ème nationalité qui dominait après les asiatiques.

 

Un Français a d’ailleurs crié à tout le monde mon prénom pour me présenter et j’ai entendu un « Hello Mary » général. Travailler et vivre ensemble ça crée des liens, et à vrai dire il y avait un esprit assez convivial. Mais je me suis couchée tôt, en appréhendant un peu le lendemain. Et là j’ai découvert qu’en Tasmanie, il fait très froid la nuit, avec parfois pas plus de 6°C. J’ai donc caillé cette nuit là et toutes les nuits qui ont suivis, malgré toutes les couches d’habits que je pouvais mettre, deux sacs de couchage et une grosse couette.. Et vers 7h du matin dès que le soleil se levait, on étouffait très vite en tente.. Donc soit il faisait trop froid, soit il faisait trop chaud, en plus du matelas gonflable qui se dégonflait sans arrêt et à 4h du matin tous les réveils du camping qui sonnaient en même temps... En gros, bien dormir est devenu un luxe que je ne pouvais plus me payer. Ha, et les douches chaudes étaient payantes, 1$ pour seulement 6 minutes... Bienvenue en Tasmanie !

Des cerises, toujours des cerises...

 

Dès le lendemain je commence donc mon premier jour de boulot. Le gérant nous a emmenées avec une autre fille de l’auberge (Summer) dans une ferme à environ 5 mn de voiture. Une petite ferme familiale appelée « Griggs and Son », où on a rencontré notre nouveau boss, Dan, un homme d’une quarantaine d’année avec un grand sourire. Il nous a mis tout de suite au parfum sur le ton de la plaisanterie « bon, ce n’est pas le meilleur boulot du monde vous verrez ! ». Il nous demande si on a bien pris des vêtements chauds, et j’ai très vite compris pourquoi.

 

On rentre dans un espèce de hangar - chambre froide où il ne fait pas plus de 5°C, avec au milieu un tapis industriel sur lequel défile des centaines de cerises. On n'est pas plus d'une douzaine de personnes au total, et on nous place chacun à un poste. Je me retrouve à coté de Summer, la fille avec qui j’étais venue. Une petite Chinoise toute souriante avec qui j’ai accroché dès le début. 

 

Notre travail était donc du « packing », et cela consistait plus précisément à trier les cerises. On inspectait les cerises qui défilaient devant nous une par une, et on les disposait ensuite soit sur la partie inférieure du tapis si elles avaient zéro défaut, où dans un bac devant nous si elles avaient un petit défaut mais étaient tout de même « mangeable », ensuite vendues moins chères.

 

Si elles étaient vraiment mauvaises on les envoyait dans une énorme poubelle en contrebas, destinées à faire principalement de la confiture. Les cerises étaient par la suite vendues généralement en Tasmanie ou dans le reste de l'Australie, mais parfois aussi dans d'autres pays comme la Chine.

 

Bon inutile de dire qu'il ne fallait pas un Bac+5 pour faire ce boulot, ce n'était pas bien compliqué... par contre c'était terriblement répétitif, ennuyeux, et ça faisait très mal au dos. Ça allait vite, et même si on était payées à l’heure il valait mieux suivre la cadence. Et quand le tapis s'arrêtait parfois, on avait l'impression qu'il avançait encore, ça nous donnait le tournis. On travaillait environ 8h par jour, avec des coupures de 30 mn à midi, puis 15 mn le matin et l’après-midi. Pauses durant lesquelles on sortait pour s'étirer un peu et surtout profiter intensément de la chaleur du soleil avant de retourner dans le frigo... (On allait aussi des fois dire coucou aux taureaux du champ derrière la ferme qui adoraient les pommes...)

 

 

Heureusement il y avait Summer. On est vite devenues de très bonnes amies. On se soutenait mutuellement et on parlait pour faire passer le temps, tout en s'empiffrant de cerises... Mais attention à ne pas trop en manger au risque d'avoir une diarrhée carabinée ! (sûrement parce qu'elles n'étaient pas bio, d'ailleurs nos collègues les pickers avaient souvent des allergies et mauvaises réactions à cause des pesticides...). Avec le temps, Summer a fini par tout connaître de ma vie et moi de la sienne. Elle m’a même appris un peu de chinois et moi je lui ai appris quelques phrases en français, même si elle connaissait déjà pas mal de mots vu qu’elle avait voyagé pendant 7 mois avec des Français. Et quand on étaient vraiment trop fatiguées pour parler, on écoutait chacune notre musique, en enlevant de temps en temps un écouteur pour jouer à deviner quelle heure il était… Oui, on s’occupe comme on peut, hein ! 

 

Niveau transport, comme on n'était que toutes les deux mais que la ferme n'était pas très loin, on allait tous les jours au boulot en stop. Bon le matin les gens s’arrêtaient difficilement, mais on n’est jamais arrivées en retard. Un ami nous a aussi prêté sa voiture quelques jours.

 

Il y avait aussi une autre Française dans l’équipe, mais les autres étaient tous des locaux. On s’entendait plutôt bien avec tout le monde, il y avait même un monsieur adorable qui nous ramenait souvent des légumes de sa ferme. Bon il y avait aussi deux vieilles qui ne nous adressaient pas la parole et faisaient mine ne ne pas nous avoir vu quand on faisait du stop au bord de la route… Mais généralement l’ambiance était plutôt relax comparée aux autres fermes, qui s'avéraient être de véritables usines. Beaucoup de nos collègues backpackers étaient constamment mis sous pression et se faisaient insulter à longueur de journée. Au packing ils n'avaient pas le droit de parler entre eux et on leur ordonnait souvent de travailler plus vite.. Ils faisaient aussi plus d'heures, jusqu'à parfois 12h par jour, mais les postes étaient légèrement plus polyvalents (nettoyage des cerises, mise en carton, etc.). Quand aux pickers, ils pouvaient généralement gagner beaucoup plus que les packers car payés à la "bin" (panier), mais bossaient parfois 10h d’affilée sans même s’arrêter pour manger, afin de faire le plus de tune possible. Et le tout dans un esprit très compétitif.

Alors bon, nous dans notre petite ferme familiale où on était à peine surveillés et où on avait même des pommes et des cerises gratuites, on était plutôt bien !

 

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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Et les semaines ont défilé...

 

Cela va sûrement vous surprendre, mais finalement, malgré la pénibilité du travail, j’ai passé de supers moments à Huonville. Après le boulot on se retrouvaient tous au Little Devil avec les autres, on se racontait nos journées, on faisait des repas à plusieurs, on discutait autour d’un verre ou deux de goon.. Il y avait vraiment une bonne ambiance et un esprit assez familial. On prenait le van du Little Devil ou on faisait du covoiturage pour les courses, ou aller à la rivière ou à la plage, on faisait des soirées bien sympas au Little Devil ou même à Hobart.. Je me suis liée d’amitié avec pas mal de personnes et j'aimais cet esprit assez décontracté et amical qui régnait.

 

Bon, je ne dis pas, il y avait bien évidemment des mauvais côtés à cette vie en communauté... comme le bruit, la saleté, l'état de la cuisine souvent déplorable... Et il y avait aussi des choses qui disparaissaient, en particulier de la nourriture. D'ailleurs après m'être fait voler un paquet de muesli tout neuf à 6$, j'ai décidé de faire une petite pancarte que j'ai affichée dans la cuisine, avec des citations dans plusieurs langues sur le vol. Histoire de faire réfléchir les gens... Je me suis faite aider de plusieurs nationalités présentes et mis des citations en une dizaine de langues différentes (chinois, japonais, italien, portugais, espagnol, etc.) et Val la gérante a adoré l'idée ! Et puis bon, à part quelques cas rares il n' y avait généralement rien de bien important qui disparaissait heureusement...

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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A moi la Tasmanie!

 

Puis très vite la saison des cerises s’est terminée (on avait travaillé à peu près 3 semaines) et les gens ont commencé à partir les uns après les autres. Je me suis rendu compte que je m’étais beaucoup attachée au Little Devil et aux gens, malgré ma réticence à mon arrivée. Et ça m'a fait bizarre de voir l’auberge se vider petit à petit. 

 

J’ai fêté mon anniversaire (et on m’a même fait un super gâteau au chocolat !), et la veille au soir j'ai vu pour la première fois de ma vie une éclipse lunaire rouge (évidemment impossible à photographier avec mon simple Samsung). C'était d'une beauté incroyable. 

 

J’ai aussi fait quelques nettoyages payés en cash pour l'auberge, et puis j’ai décidé de quitter les lieux à mon tour. Je voulais partir en road trip pour visiter la Tasmanie, comme la plupart des gens, mais les groupes étaient déjà formés et c’était difficile de trouver quelqu'un avec une voiture et une place de disponible.

 

Alors j’ai décidé d’acheter ma propre voiture. Après tout, j’avais gagné des sous en travaillant, alors pourquoi pas ! J’ai donc acheté ma voiture à un backpackeur, une Toyota Camry Wagon, à seulement 1000$ (environ 630€). Elle affichait plus de 300 000 km au compteur mais roulait nickel, et je l’avais faite vérifier par quelqu’un avant l’achat. Elle avait un long coffre et je pouvais dormir dedans, c’était parfait ! 

 

Après donc environ un mois passé sur les lieux, je quitte le Little Devil Backpackers, accompagnée de Summer (évidemment !), Artur un Italien et Maryne, une Franco-Suisse. On a rejoint des gens du Little Devil qui étaient déjà partis en road trip, et on a voyagé ensembles à quatre voitures pendant environ une semaine sur la côte nord. On visitait des parcs nationaux et on campait tous les jours dans des endroits différents.

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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En route on a rencontré plusieurs personnes qui nous on parlé du Rainbow Gathering, une sorte de festival hippie près d'Ulverstone (nord de l'île) où il fallait soit disant "absolument aller", mais où il fallait aussi apparemment un temps d’adaptation en arrivant.. Alors sans en savoir plus que ça et pour clôturer notre petite semaine de road trip, on a finit là bas. Mais je ne m’attendais pas du tout, mais alors pas du tout à ça en arrivant..

 

 

Le Rainbow Gathering

 

[instant Wikipédia n°2]

 

"Le Rainbow gathering est un rassemblement éphémère en plein air, cherchant à pratiquer les idéaux de paix, d’amour, d’harmonie, de liberté, en rupture avec le capitalisme, les valeurs des médias de masse et la société de consommation. Ces communautés se forment et se reforment chaque année en des lieux annoncés à l’avance et dans plusieurs pays à la fois, pour quelques semaines. Les racines de ces événements peuvent être retrouvées dans la contre-culture des années 1960 avec  les mouvements hippies et alternatifs."

 

 

Mais je n'avais aucune idée de tout ça en arrivant, et le choc a été plutôt brutal.

 

On a fait route jusqu’à un endroit perdu au fin fond de la forêt. Un gars nous a accueillis à l’entrée du Rainbow et nous a expliqué les principales règles (ou plutôt idéaux à respecter) : Pas de photos, pas d’alcool, de drogues, et pas de musique sauf celle jouée. La communauté se base sur l’échange, le partage et le respect. Il y a deux repas par jour organisés, appelés « food circle », entièrement végan. A la fin du repas un chapeau passe et on donne ce qu’on veut comme contribution pour la nourriture. Le gars nous montre un plan du site. Les endroits pour camper, la rivière, les toilettes, appelés « shit pit » (une vulgaire tranchée creusée dans le sol, qu’on recouvre d’une poudre blanche). Il y a environ trois points d’eau potable, dont un utilisé surtout pour se laver. L’événement accueille tout le monde, de tous les âges, et il y a même des familles. (Mais la majorité entre 20 et 35 ans je dirais).

 

Pendant les heures qui ont suivi, on a un peu exploré les lieux et assisté au fameux « food circle ». Et sincèrement, javais l’impression d’avoir atterri dans une secte. Ce qui m’a d’abord choqué, ce sont pas mal de gens qui étaient complètement à poil. Et vous imaginez bien aussi le genre d'énergumène que peut attirer ce genre d’évènement... Les gens se tenaient les mains en cercle autour du feu en chantant, en dansant et en finissant par une prière. Puis les gens s’asseyaient avec toute sorte de récipients rudimentaires en attendant que d’autres passent avec des grosses marmites de nourriture et fassent la distribution. On n'a pas osé se servir ni participer au food circle, se tenant à l’écart. Mais c’est quoi cet endroit? J’ai senti un décalage total. Je me sentais mal à l’aise et pas du tout à ma place... Le lendemain mes amis sont presque tous partis, dont ma petite Summer. Ils avaient tous d’autres projets de voyage. Les larmes me sont montées aux yeux. J’étais triste de les quitter et de me retrouver un peu seule dans cet endroit bizarre. Mais Maryne et Artur restaient, et William, un ami Belge aussi du Little Devil, arrivait plus tard dans l’après-midi.

 

Il fallait soi-disant un temps d’adaptation à ce qu'on m’avait dit.. Je n’y croyais pas du tout. Cet endroit et ces gens étaient trop déjantés. Mais je me suis dit que comme je restais encore un peu ici, autant essayer de m’occuper et je partirais le lendemain.. Alors je me suis promenée et je suis allée à la "cuisine". Il y avait des gens qui coupaient des légumes alors j'ai aussi donné un coup de main. J’ai découpé des dizaines et des dizaines de carottes et de navets.. Jai commencé à sympathiser avec les gens tout en me dédiant à ma tâche.. A côté de la cuisine il y avait des gens qui faisaient du hulahoop ou du jonglage. Il y avait aussi une femme, plutôt bien en chair, entièrement nue, qui jouait harmonieusement de la harpe, telle une déesse grecque tombée du ciel. Il y avait aussi un didgeridoo et un gars (qui était Français d’ailleurs) qui m’a montré comment en jouer. J’ai tout de suite réussi à sortir un son, j’étais assez étonnée, moi qui n’avait jamais joué d’aucun instrument. J'ai d'ailleurs par la suite trouvé un tube en carton avec lequel j'arrivais à faire des sons très similaires, et dont j'ai décidé de ne plus me séparer.

 

J'ai participé au food circle du soir, me décidant à braver ma timidité. Je suis rentrée dans le cercle et j'ai essayé de fredonner les chansons, puis fait la prière de fin, le front et les paumes contre le sol. Un moment que j’ai finalement apprécié, ça respirait la joie et l’amour, personne ne semblait juger personne. Puis le soir, autour d’un immense feu, un groupe jouait de la musique, avec une batterie, des guitares, des djembes et des didgeridoos. C’était incroyable, ils étaient vraiment doués. Tout le monde dansait autour du feu, avec en première ligne toute une rangée de gens entièrement nus dont je me suis tout de même tenue à l'écart... Puis la femme à la harpe s’est mise à jouer et chanter, avec une voix tout à fait spectaculaire, le tout sous un magnifique ciel étoilé comme on en voit rarement. Le moment était magique, et j’ai pensé à tout ces gens au même moment affalés sur leur canapé enfermés chez eux à regarder des programmes télé sans intérêt. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à réaliser l'essence du Rainbow.

 

Puis je suis allée dans LE tipi, on était environ une dizaine de personnes et on a joué au loup-garou, un jeu de société très divertissant et prenant, jusqu’à tard dans la nuit.

 

Le lendemain, j’ai sympathisé avec plein d’autres personnes, et je me suis rendu compte que le fait de ne pas être sur des ordinateurs ou des téléphones permet aux gens de se découvrir ou pratiquer tout plein d'activités. Certains jouaient de la musique, dessinaient, faisaient des acrobaties, de la sculpture sur bois, des dreads, discutaient simplement, ou encore se baignaient dans la rivière... Je suis restée avec un petit groupe de Français à un moment donné (d’ailleurs bizarrement j'ai trouvé que les Français étaient souvent les plus « hippies »), une fille m’a fait une dread et une autre une atéba (une tresse indienne) que j’ai troquée contre un cidre. (Chut !)

 

Et les jours se sont enchaînés sans que je m’en rende compte. J’ai assisté à des cours de yoga, de méditation et de salsa, et j’ai discuté avec tous plein de gens, tous uniques les uns des autres. J'allais au shit pit faire mes besoins comme tout le monde où j'allais ailleurs creuser un trou... et attention, j’ai même décidé de prendre une douche. Enfin, la douche était un tuyau d’eau froide installé derrière un bâtiment, légèrement caché pas vraiment à l’abri des regards... J’ai donc fait comme tout le monde, je me suis douchée nue, bravant ma pudeur. En même temps, c’est prendre une douche en maillot de bain qui aurait fait tâche non? Et sans réfléchir j’ai même aidé un petit vieux à accrocher le tuyau d’eau en hauteur.. et là je me suis dit : Mary, tu es quand même complètement à poil en train d’aider un petit vieux (aussi à poil), à accrocher un tuyau d’eau pour qu’il prenne sa douche, au milieu de la forêt tasmanienne et de nulle part. C’est assez dingue comme situation, non ?

 

Mais que les gens soient nus ou habillés de n’importe quelle sorte d’accoutrement, il n’ y avait pas de jugement, pas de critiques. On ne sentait pas le regard des autres posés sur nous, chose qu'on ressent constamment quotidiennement dans le monde actuel. C'est très agréable et procure un sentiment de liberté. C'est comme si on pouvait être soi-même sans avoir peur d'être jugé.

 

Le dernier soir, une sorte de cabaret de talents a été organisé autour du feu. Les uns après les autres les gens chantaient, dansaient, jouaient de la musique, racontaient une histoire, entre autres. Un grand moment de divertissement durant lequel je me suis endormie auprès du feu, bercée par la musique. Chose qui ne m’arrive jamais en temps normal. Je me suis réveillée 4h plus tard, on avait posé une couverture sur moi. Mais j’ai tout de même fini la nuit dans ma tente...

 

Le lendemain, c’était la cérémonie pour clôturer le Rainbow gathering, qui avait duré un mois. On a chanté et dansé au son des didgeridoos et djembes. Je n’ai jamais vu des gens danser comme ça. Ils laissaient aller totalement leurs corps au rythme de la musique, sans aucune retenue et pudeur. Le genre de chose qu’on n’oserait jamais faire en boite de nuit au risque d’être dévisagé... Mais c’est justement ça, le Rainbow. Le lâcher prise et l'absence de jugement. Je me suis donc prêtée au jeu. Jai senti cette joie de vivre et cette liberté d’être soi-même flotter parmi tous ces gens, c’était beau à voir.

 

Et puis il y a eu le « angel walk ». Les gens formaient deux files, en regardant vers l’intérieur, pendant que d’autres passaient au milieu, se laissant aller en fermant les yeux. On leur soufflait des phrases positives comme « you’re beautiful », « I love you », on les touchait et on leur faisait des câlins. Moi je me contentais de faire des petites tapes sur l’épaule quand ils passaient devant moi, ne savant pas trop quoi faire devant ces visages aux yeux fermés mais tout sourire. Puis ça a été mon tour. Je suis passée les yeux fermés sous les mains des autres et je me suis laissée entraînée. « you’re so beautiful », « you’re amazing », « be happy, enjoy the life », on me touchait les bras, le dos, les cheveux, on me faisait des câlins.. J’entendais le son puissant des didgeridoos.. C’est la première fois qu'autant de personnes me disaient de belles choses en même temps, et je sentais la sincérité de leurs paroles. En arrivant à la fin du tunnel, j’ai été prise par l’émotion. Beaucoup pleuraient, et j’avoue que c’était assez difficile de rester indifférent à tout ça. Puis on a finit par un énorme câlin, tous regroupés les uns sur les autres. Et là on a sentit des petites gouttes de pluie tomber. Si, véridique. Pendant tout le Rainbow qui avait duré un mois, pas une seule goutte de pluie n'était tombée. Et à la fin de la cérémonie de clôture le ciel s'est couvert et il a commencé à pleuvoir. Une réponse de mère nature? En tout cas c’était assez incroyable !

 

Que dire d’autre de cette expérience, il faut vraiment le vivre pour se rendre compte de ce que c’est. Si je ne devais citer qu'un mot pour résumer le Rainbow ce serait "connexion". Connexion avec la nature, avec les autres, et avec soi-même. Je pense que le Rainbow n’est pas fait pour tout le monde, il faut y aller avec une vraie ouverture d’esprit. Mais c’est vraiment une expérience à faire. Et oui il faut sûrement un petit temps d’adaptation au début, au final j’ai compris pourquoi. Parce que le décalage avec notre société est si brutal. Pas de cadre, pas de technologie apparente, pas d'emplois du temps, pas de stress, pas de pression extérieure, pas de préjugés... que du partage, de l’échange, de la bienveillance, de l’amour, du respect... Et par amour j’entends amitié et don de soi. On pourrait d’ailleurs croire au début que le sexe et la drogue sont très présents au Rainbow, mais ce n'est pas du tout dans les moeurs. C’est vraiment un univers de bisounours et de chaleur humaine comme je ne croyais plus possible d'exister dans ce monde.

 

Je suis finalement restée 4 jours, ce qui est très peu au final, mais j’ai l’impression d’y avoir passé plus d’une semaine. Je n’imagine même pas comment doivent se sentir les gens restés le mois entier... En tout cas c’est une expérience qui restera gravée dans ma mémoire et qui m'a fait réfléchir sur beaucoup de choses. Et j’aimerais beaucoup assister à d’autres Rainbows gathering dans le monde.

 

(Pas beaucoup de photos prises évidemment, mais j'ai récupéré des dessins assez sympas faits par un gars sur place...)

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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~TASMANIE - CHAPITRE I ~

Retour à la réalité...

 

En préparant notre départ, un sentiment de bien être m’habitait, je me sentais heureuse et à la fois nostalgique.

 

Malheureusement, la réalité m’a brutalement rattrapée plus vite que prévue. On charge la voiture, on arrive même à caler le vélo de William. On arrive à fermer le coffre, et après des adieux interminables et avoir réussi à réunir tout le monde (Donc William, Artur et André un allemand du Little Devil qu’on a retrouvé au Rainbow), on décolle. Je démarre et on attaque la montée pour sortir du parking. Et là, la voiture n’avance plus. Impossible d’avancer, je dois faire demi-tour en arrière. Je fais plusieurs tentatives, je change de vitesse, mais il n’ y a que la marche arrière qui fonctionne. Et merde. Évidemment c'était samedi en fin d’après-midi, au milieu de la forêt, et tout le monde était presque parti. En plus le lendemain dimanche, la mairie allait passer sur les lieux et je ne pouvais absolument pas laisser la voiture là ! Entre temps, William me lâche pour partir avec une autre voiture, dont le chauffeur accepte de m’amener au village le plus proche.

 

Sur la route on s’arrête dans des fermes, je demande de l’aide à tout le monde, il me faut une voiture avec des chaînes pour tracter la mienne.. Mais impossible à trouver. Ha, et le tout sous une pluie torrentielle, évidemment. Je me serais cru dans un film ! On m’a finalement laissée dans une station service, j’explique mon soucis à la femme sur place, en essayant de garder mon calme… Tout en me demandant comment j’allais bien pouvoir revenir à ma voiture si je ne trouvais pas d'aide. J’appelle donc plusieurs numéros que me donne la dame de la station, jusqu’à ce que je tombe sur un gars qui me dit qu’il n’est pas loin et qu’il va passer me chercher. Et 15 mn plus tard je vois une énorme dépanneuse débarquer. Hou là, ça va sûrement me coûter cher tout ça.. Mais le gars très gentil me propose 100$ pour aller chercher ma voiture et la ramener à Launceston. Ouf, coup de chance.

 

On part donc en direction du Rainbow, j’essaye de me rappeler le chemin pour y arriver... La dépanneuse est tellement grosse et le chemin de terre si étroit, je me dis que ça ne passera jamais... Mais ça n’avait pas l’air d’inquiéter le chauffeur, très détendu. Puis j’arrive avec ma grosse dépanneuse sur le parking, où Artur et André me regardaient avec des yeux tout rond. On charge donc la voiture sur la dépanneuse, j’arrive entre temps à avoir le nom d’un garagiste à Devonport (par une fille sur place avec aussi un problème de van). Le chauffeur accepte de nous prendre tous les trois dans sa cabine étroite, et on part finalement pour Devonport, à environ 45 mn de route.

 

Arrivés en ville on laisse la voiture devant le garagiste en attendant lundi, et le chauffeur nous dépose devant une auberge de jeunesse (au moins un vrai lit, enfin !). Je me sentais anéantie et fatiguée. Mais je retrouve par hasard Summer qui était à Devonport. Et aussi par hasard d’autres personnes du Little Devil. On fait un barbecue le soir et Yoan et Sabrina, un couple d’amis, me proposent de me vendre leur voiture si jamais la mienne est irréparable. Je médite sur la question. Ce serait un peu de la folie non?

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
~TASMANIE - CHAPITRE I ~

Le lundi à 9h pétante je débarque chez le garagiste, qui après une rapide inspection m'annonce que la boite de vitesse est morte, et que la réparer me coûterait plus cher que la voiture en elle- même… Et merde ! Ça faisait seulement une semaine que je l’avais ! C'est pas possible ! J’essaye de la refourguer à bas prix, personne n’en veut.. Alors je la vide, je fais enlever les plaques, et elle part à la casse. J’ai sentit les larmes me monter aux yeux en la voyant partir. Je me retrouvais sans voiture, j'avais perdu 1000$ et je ne savais plus quoi faire ni où aller.

 

 

 

Et c'est reparti pour l'aventure !

 

Mais je reprends vite mes esprits et décide d’aller à Launceston. Allez, le voyage continue, je ne vais pas me laisser abattre quand même ! Je donne tout ce que j’avais dans la voiture (affaires de camping, tentes, chaises, réchaud, etc.) à contre cœur... Et je pars avec mon sac à dos, encore beaucoup trop lourd... Il pleuvait des cordes, j’avais encore choisi mon jour !

 

Je marche et j’arrive malgré tout à trouver un caddie de supermarché dans lequel je mets mon gros sac à dos, soulagée. Puis je marche le long de la route, afin de trouver un endroit stratégique pour faire du stop. Oui, je devais probablement avoir l'air d'une SDF, mais j'étais tellement contente d'avoir trouvé ce caddie, j'étais bizarrement pleine d'espoir. J'ai finalement trouvé un bon spot pour m'arrêter, je m'arme de mon meilleur sourire et après un petit moment, un couple d’Australiens assez âgés s’arrêtent. « On ne s’arrête jamais d'habitude, mais là on ne sait pas, on t’as vu... » J’ai dû leur faire pitié peut-être, avec mon caddie sous la pluie et mon gros sac… En tout cas encore une fois la chance me souriait !



 

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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J’arrive donc à Launceston, et je reçois un message de Yoan et Sab, qui partent de Tasmanie et sont prêts à me vendre leur voiture à un prix raisonnable. Je me dis que c'est de la folie, que s'il arrivait encore quelque chose je ne me le pardonnerais pas.. Mais qu'en même temps j'avais besoin d'une voiture si je voulais faire mon road trip ! Alors je l'ai achetée. Une petite Opel, à 700$, un prix plutôt raisonnable... On signe les papiers, et ça y est, me revoilà de nouveau véhiculée et libre de me déplacer où bon me semble. Même si je regrettais tout de même d'avoir abandonné toutes mes affaires de camping de mon ancienne voiture..

 

Et puis je décide de partir à Bay of fires en compagnie d’un groupe de Français (oui, encore) rencontrés au Rainbow. Et c’est reparti pour l'aventure.

Nouvelle titine

Nouvelle titine

Bay of fires

 

Bay of fires est une région du nord-est de la Tasmanie, magnifique. Une partie des gens du Rainbow avaient décidé de continuer l’aventure là bas, en essayant de reproduire le même concept. Le campement était en bord de mer, c’était très beau. (Mais je n'avais plus beaucoup de batterie pour prendre des photos !)

 

Malheureusement il a commencé à très vite faire froid et à pleuvoir, donc on est partis au bout de trois jours. J’ai continué la route quelques jours avec le même groupe et on s’est séparés à Hobart.

~TASMANIE - CHAPITRE I ~
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ROAD TRIP AVEC MEGGIE

 

J’ai (encore) retrouvé Summer à Hobart, qui avait trouvé un boulot avec Maryne dans une distillerie de whisky. Décidément, on se retrouvait à chaque fois ! On a aussi retrouvé William, et on a fait deux soirées bien arrosées en ville.

 

Puis j'ai décidé de faire enfin mon road trip prévu depuis le début, maintenant que j’avais une nouvelle voiture ! J'ai donc cherché un travel mate et mis une annonce sur une groupe Facebook. Le trois quart qui m'a répondu étaient des Français. Mais c'est pas possible ! J'ai donc rencontré Meggie, une Française, qui est devenue ma compagne de voyage pour les deux semaines suivantes. On a parcouru principalement l’est de la Tasmanie et le nord.

Notre road trip

Notre road trip

Bruny Island

Après une petite escale au Mont Wellington, où j'ai perdu puis retrouvé un rétroviseur sur la route (la route était étroite, j'ai croisé un gros camion, je me suis trop serrée à gauche, j'ai râclé des feuillages, et quelques instants après Meg me dit très normalement "Mary, t'as perdu ton rétro". On a fait demi-tour et on a retrouvé le rétro au bord de la route, qu'on a réussi à remettre comme si rien n'était arrivé. Ca nous a valu un bon fou rire en tout cas !) on part donc pour Bruny Island, où on prend le ferry avec la titine, à côté des gros 4x4. 

Le premier jour on décide de faire une petite rando d'une heure mais on se trompe et on fait la "grosse" rando de 4h30. On n'était pas vraiment préparée, mais le paysage valait le détour. On est en tout restées 3 nuits sur place. C'était des fois un peu couvert en fin de journée, mais on a principalement eu du beau temps.

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Freycinet National Park

On est remontées sur la côte est pour aller à Freycinet, un Parc National incontournable en Tasmanie. On a dormi dans deux campements différents dont un où j'ai revu des gens du Rainbow. La Tasmanie est pourtant grande, mais lors de mon séjour sur l'île j'ai revu beaucoup de gens avec qui j'avais travaillé à Huonville ou rencontrés au Rainbow.

Bref, les photos parlent d'elles- mêmes. Paysages de rêves, sable blanc et eau turquoise où on a fait une petite session pêche.

On a aussi vu des pingouins lors d'une soirée, Meggie était aux anges elle qui rêvait d'en voir !

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Cradle Mountain

Autre lieu incontournable en Tasmanie, où on a passé 3 jours et 2 nuits. Au programme de belles randos dans de splendides cadres. Endroit pourtant réputé pour y voir des wombats et des diables de tasmanie, on n'en a malheureusement pas vu.. Il devait sûrement faire trop chaud en journée. Mais au moins, on a eu un temps splendide qui nous a permis d'admirer le paysage !

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On a certes visité de superbes endroits pendant notre road trip, mais ça n'a pas été de tout repos et pas tous les jours facile ! On a passé beaucoup de temps sur la route, à se demander quoi manger, à chercher des douches (chaudes de préférence !) et des endroits pour camper gratuitement ou à bas prix. D'ailleurs les nuits étaient glaciales, surtout avec nos tentes bas de gamme achetées à Kmart pour 12$... On utilisait l'application Wikicamp (celui qui l'a inventée est vraiment un génie) pour trouver des free camps et des douches partout sur le territoire. 


 

Malheureusement on s'est quelques fois retrouvées dans des coins vraiment paumés avec des sentiers impraticables pour ma petite voiture, ce qui nous a donné de belles frayeurs ! Mais l'aventure en vaut la peine ! On est aussi tombées sur de très bons coins pour camper, et on a trouvé des douches assez régulièrement.

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Fin du road trip

 

Bref, les road trips c'est bien beau, mais vous vous imaginez bien qu'après tout ça (en plus avec l'épisode de ma voiture partie à la casse), je commençais à être un peu à sec...

 

Alors pendant ces deux semaines de voyage on en a aussi profité pour chercher du boulot dans la région de Launceston, vu qu’on était dans le coin. C’était la saison des vendanges, et après avoir démarché plus d'une vingtaine de vignobles, il y en a un qui nous a recontacté...

 

 

Suite de l'aventure au prochain article ! ;)

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H
Salut ! Je suis venue à nouveau lire tes aventures. Celle-ci a dû être quelque peu pénible sur les bords, mais quelle expérience folle au final. Je suis impressionnée par le nombre de Français croisés sur la route. Dis donc, ça serait pas mal ça comme prochaines vacances !!
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